
Mais les grands marchés pressentis de la robotique apprenante et communicante ne peuvent se satisfaire de ces à-peu-près. Dans le secteur médical, les actions doivent produire le même effet, les interprétations doivent être précises et se rapprocher le plus possible d'un langage et de référentiels communs. Un robot assistant d'étudiants en chirurgie dentaire doit informer au mieux: grimaces de douleur, anticipation par rapport à des gestes, alerte sur la proximité d'un nerf; un autre chargé de rechercher des victimes dans un immeuble effondré doit savoir communiquer sans que ni l'humain ni le robot n'aient à deviner que dire ou que faire, et quelquefois sans contact; des machines de constructeurs différents, hors de toute présence humaine, par exemple sur mars, devront pouvoir se parler.
Ces thèmes sont au cœur des recherches du Professeur Minoru Asada, de l'université d'Osaka. Convaincu que les robots doivent s'approcher le plus possible des humains, afin que les interactions soient les plus transparentes possible et que l'apprentissage puisse se faire par imitation, il étudie, entre autres, des domaines aussi variés que l'expression des sentiments, comme la sympathie, ou encore les textures et les réactions de la peau.